Les origines du Carmel

« Élie passa près de lui et jeta sur lui son manteau …
Élisée, courut derrière Élie et dit : j’irai à ta suite » (1R 19, 20)

L’ordre du Carmel apparaît en Palestine vers la fin du XIIe siècle. Des ermites s’installent dans les grottes du Mont Carmel. Ils se mettent à l’école du prophète Élie, sous la protection de la Vierge Marie. Après un temps de vie commune informelle, ils demandent, entre 1206 et 1214, à Saint Albert, alors Patriarche de Jérusalem, une « formule de vie » qui confirmerait par la voix de l’Église ce qu’ils vivaient déjà sous la motion de l’Esprit Saint; cette « formule de vie » sera bientôt reconnue par l’Église comme Règle du Carmel.

En construisant une petite église dédiée à la Mère de Dieu, ils l’ont de ce fait, choisie comme leur Dame et Patronne, aimant s’appeler eux-mêmes « les Frères de la Bienheureuse Vierge Marie du Mont Carmel ». En 1237, les ermites s’implantent en Occident et y établissent l’Ordre masculin du Carmel. On doit au Carme Jean Soreth les premiers carmels féminins. C’est dans un de ces monastères, à Avila, en Espagne, qu’arrivera un jour Thérèse de Jésus (2 novembre 1535).

« Notre vie est cachée avec le Christ en Dieu » (Col 3,3)

Dans la foulée du Concile de Trente, (qui appelait l’Église à se réformer), Notre Mère Sainte Thérèse blessée par la division de l’Église de son temps, interpellée par la découverte de l’Amérique et donc de la mission, apporte au Carmel une dimension apostolique.

Le 24 août 1562, son premier monastère réformé est fondé à Avila sous la protection de Saint Joseph.

Depuis, les monastères réformés ont proliféré dans le monde entier et les sœurs répondent à cette invitation du pape François d’être « phares pour ceux qui sont proches et surtout pour ceux qui sont loin », d’être « flambeaux qui accompagnent le chemin des hommes et des femmes dans la nuit obscur du temps » et d’être « sentinelles du matin qui annoncent le soleil levant ». (cfVultum Dei Quaerere n°6)

« …Voici ta mère…dès cette heure-là le disciple, l’accueillit chez lui » (Jn 19,26)

Thérèse de Jésus de fait, ne cesse d’exhorter ses filles : « Vivons en vraies filles de la Vierge et soyons fidèles à notre profession, afin que Notre Seigneur nous donne les grâces qu’Il nous a promises. » (Fondations 16/7)

Sainte Thérèse et notre Père saint Jean de la Croix présentèrent Marie comme Mère,  Patronne de l’Ordre et comme modèle de prière.

©Vierge et l’Enfant, Carmel de Laval